Panser les paysages
(post)-coloniaux

Commissaire

Estelle Lecaille (Belgique)

Artistes

Hélène Amouzou (Togo)
Léonard Pongo (Belgique-RDC),
Sammy Baloji (RDC)
Chrystel Mukeba (Belgique)
et Jan Kempenaers (Belgique)

© Jan Kempenaers

Où ?

Salle de la relégation, Camp de la transportation, CIAP & Grilles de l’ancien hôpital, Saint-Laurent du Maroni

• Quand ?

Du 15 novembre 2023 au 14 janvier 2024

Du mardi au dimanche : 9H - 12H // 14H - 18H


Panser les paysages (post)-coloniaux est une exposition de groupe réalisée par des photographes résidant·e·s en Belgique. Elle explore le paysage comme un espace à la fois naturel et patrimonial, façonné par les humains dans le contexte colonial. L’idée est d’y confronter des narrations issues de différents contextes coloniaux de l'Afrique Centrale et de l’Ouest à celui de la Guyane, en prenant appui sur les traces coloniales architecturales, photographiques et mémorielles.

Ainsi, Hélène Amouzou montre une série de photographies de la gare abandonnée de Bohicon (Bénin), construite au début du XXe siècle par les Français après la conquête sanglante du Royaume du Dahomey. Sammy Baloji associe des archives de travailleurs congolais à des paysages miniers au Katanga, superposant plusieurs strates de l’histoire pour en dévoiler les stigmates. Chrystel Mukeba explore le lien entre colonialisme et Art nouveau. Elle réalise des portraits d’afro-descendant·e·s dans des bâtiments Art nouveau emblématiques, proposant une réappropriation symbolique de ce patrimoine architectural construit grâce à l'exploitation de matières premières extraites du Congo. Léonard Pongo redonne au paysage congolais meurtri une autonomie propre et une grande force spirituelle en le liant aux traditions du Kasaï. Enfin, Jan Kempenaers a réalisé une nouvelle série de photographies sur l’architecture en Guyane lors de sa résidence ici, à l’invitation des Rencontres Photographiques de Guyane : il montre des bâtiments sous forme sérielle, comme dénués de tout environnement.

A propos de
la commissaire

Estelle Lecaille (Belgique)

Commissaire de l’exposition Panser les paysages (post)-coloniaux, elle est historienne de l’art, muséologue et curatrice indépendante au sein de mòsso à Bruxelles, une plateforme collaborative des pratiques artistiques contemporaines qui conçoit et soutient des projets internationaux en Europe avec les pays du Sud global. Elle y a développé depuis 2013 le projet d'échanges artistiques entre la Belgique et le Bénin dokountin qui signifie « là où se trouve la richesse ». En 2021, elle met en place avec ayoh kré Duchâtelet de la Villa Hermosa le projet éditorial sika, une revue gratuite accessible online (www.editionsika.be). Elle collabore également aux magazines IAM, Diptyk, L'Art Même et à la plateforme online Afrique In Visu. 

Depuis 2019, elle dirige le studio Twenty Nine à Bruxelles qui conçoit et produit le travail de l'artiste congolais Sammy Baloji. En 2022-2023, elle a été la curatrice des expositions Kinshasa (N)tonga : entre futur et poussière à l'Académie des Beaux-Arts de Kinshasa et au K1 à Bruxelles et Style Congo. Heritage & Heresy au Civa dans le cadre du projet Living Traces mené par KANAL-Centre Pompidou. 

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