En me promenant, je suis tombée sur une croix

Nathyfa Michel (Guyane)

Résidence du programme Foto Kontré - Artiste proposée par La Tête Dans les Images (Guyane)

© Nathyfa Michel

Où ?

Musée Franconie, 1 rue de Rémire, Cayenne

• Quand ?

Du 15 novembre 2023 au 14 janvier 2024

Lundi : 8H - 12H // 13H - 18H, Mardi : fermé, Mercredi : 8H - 13H15 // 14H - 16H45, Jeudi : 8H - 14H15, Vendredi : 8H - 12H // 13H - 16h45, Samedi : 8H30 - 12H15


Ce travail interroge les dynamiques en jeu derrière la pratique photographique, qui, loin d’être neutre, peut dominer et contrôler le récit. La photographe, partie à Belém au Brésil pour sa résidence, sait pertinemment qu’en Amazonie, les images coloniales ou post-coloniales qui assignent et déforment sont fréquentes. Mesurant le pouvoir de l’œil qui dirige l’objectif, elle s’interroge : « Comment, alors, éviter la reproduction de ces rapports de pouvoir ? »

La réponse de Nathyfa Michel se dévoile dans un jeu de reflets entre extériorité et intériorité. Autour d’autoportraits sensibles rayonne une constellation d’images qui expose un univers rhizome, tissé de détails signifiants.

De ce travail, l’artiste dit : « J’y entreprends un dialogue entre moi-même et le monde, entre espaces intérieurs et extérieurs. Je (dé/re)compose, photo après photo, un puzzle mouvant au travers duquel j’interroge les liens/lianes, que tissent les corps, les objets, dans les espaces, urbains/sauvages, qu’ils habitent/traversent. »

A propos de l’artiste

Nathyfa Michel (Guyane) 

Installée à Saint-Laurent du Maroni depuis 2019, Nathyfa Michel est née en 1994 à La Réunion, de père guyanais et de mère métropolitaine. Ses deux premières années se passent à Régina en Guyane puis direction l’Hexagone. De l’Alsace aux Hautes-Pyrénées, son enfance est marquée par le mouvement et des allers-retours au péyi qui la sensibilisent aux problématiques identitaires liées au métissage et aux trajectoires diasporiques. 

À 15 ans, elle hérite d’un appareil argentique et photographie d’abord ses proches, développant sa pratique en autodidacte. Elle commence à mêler l’intime au politique à la fin de ses études de langues. De retour des États-Unis, elle milite alors dans des cercles afro-féministes qui lui offrent ses premières opportunités de publier et d’exposer son travail sur les solidarités entre femmes dans les espaces de luttes collectives. 

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